Andrew Nicholson, Who said Hero doesn't exist ? || FINISH ||

Cela faisait quelques jours que Pimprenehl était arrivée à New-York City... elle en avait déjà fait le tour mais ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller de tout. Remarquez, elle avait toujours été ainsi... on pourrait lui montrer le chien le plus moche de la terre qu’elle en serait enchantée. Et ce qui l'ébahit le plus était sans doute les conditions de vie de sa correspondante, Meredith. Lorsqu’elles se parlaient par internet, l’américaine avait oublié de mentionner le fait qu’elle était héritière, extrêmement riche et aussi, mannequin. Et avec le recul, elle ne pouvait s’empêcher de ne pas avoir joué franc jeu avec qu’elle parce que si jamais Meredith venait un jour chez elle, la française aurait l’air bien stupide... Mais, elle n’avait pas le temps pour se plaindre ! L’appartement dans laquelle vivait son amie et elle à présent faisait au moins trois fois la pauvre petite maison dans laquelle elle avait passé son enfance et regorgeait d’objets d’art dont Pipim’ s’amusait à trouver une signification alors que toute autre personne aurait pu douter qu’il en ait une. Et puis, grâce à tout ça, elle avait pu monter dans une limousine alors que pour elle, ces voitures n’avaient toujours existé que dans les films mettant en scène des gosses de riche. Bref ; pour le moment, la vie avec Meredith = c’était le pieds !

Il n’empêche que cette dernière venait toujours lui remettre les pieds sur terre en lui rappelant qu’à la base, elle était venue ici pour apprendre l’anglais puisque le métier que voulait faire la jeune fille n’était pas reconnu en France. de ce fait, elle devait aussi y prendre les cours. Et c’est la raison pourquoi, dès le début de la semaine, miss McOwen avait contraint la demoiselle d’aller à l’université. A vrai dire, l’idée de voir pleins de gens de son âge sans les comprendre à cause des barrières des langues la gênait quelque peu surtout bavarde comme on la connait. Et puis, déjà qu’elle n’avait jamais aimé les cours, si c’était pour ne rien comprendre = ça servait à rien. Mais, à sa plus grande surprise, tout c’était bien passé. Tout le monde venait la voir, tentant de lui parler. après tout, elle était Française mais surtout la correspondance de la très grande Meredith ! D’ailleurs elle ne comprit la réputation de cette dernière sans vraiment de soucis et elle trouva ça plutôt cool, c’était mieux que si elle avait été une ’geek’. Certes, elle était plus une phénomène de foire qu’autre chose mais comme à l’habitude, naïve au plus au point, Pimprenehl ne s’en rendit pas compte. Le fait que tout le monde soit gentil avec elle la confortait bien évidemment sur sa vision des choses...
Un exemple ? Chris Delweet, un étudiant légèrement plus âgé qu’elle mais qui était très fort en français et de ce fait, avait pu discuter avec le demoiselle sans que cette dernière ne soit trop pommée. Bon, elle n’avait pas pu s’empêcher de rigoler à chaque fois qu’il parlait car son accent était loin d’être parfait mais, son rire ressemblant étrangement à celui d’une gosse témoignait du fait que ce n’était pas méchant. De toute façon, il en avait fait autant quand Pipim’ avait essayé d’en faire autant surtout que contrairement à lui, elle est loin de maitriser la langue de son interlocuteur. Mais bon, comme on dit : le ridicule ne tue pas. Une chance sinon, elle serait déjà morte des milliards de fois !
Bref ; comprenant les lacunes de la petite française, le jeune homme lui avait proposé de lui enseigner l’anglais ce qu’elle avait accepté. Après avoir fait le bilan des heures pendant lesquelles il pourrait s’y mettre, il fut décidé que le premier cours aurait lieu chez elle, enfin chez Meredith une fois qu’elle lui eut demandée si ça ne la gênait pas. Cette dernière avait accepté sans même demander qui était ce Chris bien que Pimprenehl fut persuadée qu’elle n’avait aucune idée de qui il s’agissait mais elle avait préféré se taire à ce sujet de peur que la blonde revienne sur sa décision.

Ainsi, ce soir-là, la française resta chez elles alors que sa correspondante était partie chez une amie pour se préparer à aller une fête. Elle lui avait bien sûr demandé de venir mais comme ça ne se fait pas de lâcher quelqu’un qui essaye de nous aider, elle avait poliment refusé en lui demandant l’adresse de la fête au cas où la leçon se finirait plus vite que prévu. Après que Mery’ lui ait donné quelques recommandations, la jeune fille était partie se doucher, se changer et préparait ses affaires pour la leçon. Malheureusement, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait sortir ou pas alors elle abandonna l’idée de sortir quelque chose.
A la place, elle mit de la musique grâce à l’ordinateur dernier cri de son amie qui était dans le salon. Elle fut d’ailleurs étonnée de retrouver des musiques françaises qu’elle lui avait envoyé. Un sourire aux lèvres, elle ne put s’empêcher d’en mettre pour se rappeler son pays. Elle mit alors ’rebel’ de Cupofty, une chanson que Pimprenehl aimait bien principalement parce que les paroles la faisaient rigoler. Se mettant à chanter, elle ne put s’empêcher de se taper un trip en attrapant un stylo, s’en servant de micro et en se mettant à danser tout en sautant sur le canapé, à moitié morte de rire.
La chanson ayant été mise en repeat, son délire dura plus de quelques minutes mais fut interrompue quand au bout de quelques instants, elle réalisa à sonner à la porte. La musique ayant été mise à fond, elle n’avait pas tout de suite entendu la sonnerie. Il fallut que la personne s’y prenne à deux fois. Après quoi, sans prendre le temps de baisser le son, elle se dirigea vers la porte ayant oublié qu’elle était censée attendre Chris. Ce n’est qu’en le voyant dans l’encadrement de la porte qu’elle s’en souvint. Alors qu’un large sourire apparut sur son visage, elle s’exclama =

« Salut Chris ! Entres, vas-y ! »
A vrai dire, elle avait presque crié pour qu’il puisse l’entendre car la musique aurait couvert le son de sa voix si elle ne l’avait pas fait. Parlant par habitude en français, elle ne se rendit même pas compte que ça faisait assez mauvaise impression d’accueillir son professeur d’anglais en parlant sa langue natale. Quoi qu’il en soit, après avoir parlé, elle se décala pour que le jeune homme puisse entrer dans l’appartement.

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